À quelle fréquence les milans royaux entrent-ils en collision avec les éoliennes ?

31.10.2025 | de Fonds national suisse FNS

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Fonds national suisse FNS

31.10.2025, Plus les rotors sont placés haut, moins les milans royaux entrent en collision avec les éoliennes. C'est ce que révèle un suivi réalisé par le FNS de presque trois mille de ces oiseaux à travers toute l'Europe. Les résultats pourraient améliorer les installations.


Avec ses grandes ailes, le milan royal utilise les courants ascendants pour gagner rapidement de l'altitude. Là où les conditions sont particulièrement favorables à cette technique de vol, on trouve souvent aussi des emplacements idéaux pour les installations éoliennes. Il n'est donc pas surprenant qu'il y ait de temps en temps des collisions.

Une étude soutenue par le FNS, à laquelle participe la Station ornithologique suisse, a maintenant analysé quand et où ces incidents mortels se produisent exactement. Les résultats pourraient être intégrés dans la planification des installations. Pour le projet, plusieurs équipes de recherche d'Autriche, d'Allemagne et d'autres pays européens ont suivi près de 3000 milans royaux pendant jusqu'à onze ans à l'aide de traceurs GPS.

Plus de cinq cents des oiseaux provenaient de Suisse. Ils ont été équipés il y a dix ans par la Station ornithologique suisse, généralement lorsqu'ils étaient jeunes, de transmetteurs légers fonctionnant à l'énergie solaire. Depuis lors, les chercheurs reçoivent environ un signal par heure concernant la position des animaux, en fonction de la charge de la batterie.

Le comportement migratoire du milan royal, ainsi que son expansion dans les habitats alpins, sont examinés par l'équipe de la Station ornithologique grâce à cet échantillon important. "Une question non résolue est, par exemple, pourquoi la population en Suisse a fortement augmenté ces dernières décennies. Dans les pays voisins, les chiffres ont en effet diminué jusqu'à récemment", déclare Martin Grüebler, responsable du Département de recherche écologique.

Pour le projet transnational Life-Eurokite, les ensembles de données suisses ont été combinés avec les données de suivi d'autres pays européens. L'objectif de cette collaboration est notamment de comprendre les causes de mortalité des milans royaux imputables aux humains. Une analyse publiée récemment des données de l'ensemble des 3000 oiseaux a révélé que, en onze ans, 41 individus seraient probablement morts à cause d'installations éoliennes. Pour déterminer la cause de la mort, les différentes équipes de recherche suivent un protocole standardisé : les données GPS indiquent si l'animal est mort à l'emplacement d'une installation. Si possible, les oiseaux morts sont récupérés rapidement et une autopsie est effectuée.

Selon Grüebler, la récupération des oiseaux est un énorme effort. Car il faut que suffisamment de personnes soient toujours disponibles à travers l'Europe, et il faut également observer les réglementations spécifiques à chaque pays, par exemple l'implication des autorités. Ensemble, les chercheurs de tous les pays ont pu confirmer pour 25 oiseaux tués qu'une collision avec une installation éolienne était une cause de mort plus sûre. Les 16 autres ont été classées comme très probables ou possibles.

Pratiquement la moitié des collisions s'est produite dans le nord de l'Allemagne - là où le nombre d'éoliennes est particulièrement élevé. Douze autres collisions ont eu lieu en Espagne et en France - souvent lors de la migration annuelle vers le sud.

Quatre oiseaux de la cohorte suisse sont morts à cause d'installations éoliennes en France, en Espagne et en Allemagne. En Suisse même, aucun de ces décès n'a été enregistré. "Mais ici, il n'y a pas encore autant d'installations par rapport à nos pays voisins", selon Grüebler.

L'équipe a analysé non seulement les collisions mais aussi les quasi-collisions à partir des données GPS. Ce sont des situations où les milans royaux sont passés à proximité des éoliennes sans subir de dommage. Ces observations ont fourni des informations sur le type et la taille des éoliennes qui sont plus ou moins dangereuses.

Le constat : plus les rotors sont grands, plus la probabilité de collision est élevée. Une augmentation de leur diamètre de 25,5 mètres a fait qu'une collision était cinq fois plus probable. Cependant, cela a eu un impact positif lorsque les pales du rotor étaient placées aussi haut que possible. Les milans royaux, avec leur faible altitude de vol, passent alors plutôt en-dessous.

"À l'avenir, le nombre d'installations éoliennes en Europe augmentera considérablement. Cela pourrait donc devenir une menace plus forte", déclare Grüebler. Une étude encore non publiée du projet Life-Eurokite aborde l'importance d'autres causes de mortalité des milans royaux dues aux humains, comme les tirs illégaux et les empoisonnements. En raison des résultats concernant l'énergie éolienne, l'équipe de recherche recommande de construire les installations aussi élevées que possible pour protéger les milans royaux. Mais ce n'est pas si simple. Comme l'explique Grüebler, des rotors plus hauts pourraient en effet devenir dangereux pour d'autres oiseaux de proie comme diverses espèces d'aigles ou de vautours, ainsi que pour les passereaux pendant la migration et pour les chauves-souris. Car l'altitude de vol est très spécifique à chaque espèce.

C'est précisément pourquoi il est important de découvrir autant de choses que possible sur le mode de vie des différentes espèces animales. "Plus nous en savons, mieux nous pouvons planifier des installations éoliennes et des emplacements qui ont le moins de conséquences possible sur la faune."

Contact presse :
Martin Grüebler
Responsable Recherche écologique
Station ornithologique suisse
Seerose1, 6204 Sempach
Tél. : +41 41 462 97 22
E-mail : martin.gruebler@vogelwarte.ch


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Source : Fonds national suisse FNS, communiqué de presse

Article original en allemand publié sur : Wie oft Rotmilane eigentlich mit Windrädern zusammenstossen


Traduction automatique depuis l’allemand avec l’aide de l’intelligence artificielle. Contenu relu pour le lectorat francophone. Seul le texte original du communiqué de presse fait foi.