Crise du plastique non résolue : Les négociations de l'ONU échouent en raison de l'obstruction de certains États

Crise du plastique non résolue : Les négociations de l'ONU échouent en raison de l'obstruction de certains États
Les États membres de l'ONU ne parviennent pas à s'entendre sur un texte de traité contre la pollution plastique, les positions fermes restent un défi.

Des mesures contraignantes sur l'ensemble du cycle de vie pour mettre fin à la crise du plastique et protéger les mers manquent dans le dernier projet de texte, les réglementations pour les filets fantômes ont été affaiblies, bien qu'ils représentent la forme la plus mortelle de déchets plastiques dans les océans. Le processus de négociation doit être réformé : la majorité des pays ambitieux est bloquée par les États pétrochimiques et le besoin de consensus, une nouvelle stratégie est nécessaire pour les futures sessions.

Après trois ans et six sessions de négociation, les délégations des États membres de l'ONU à Genève n'ont pas pu s'accorder sur un texte pour le premier traité mondial sur le plastique. Malgré des efforts passionnés du président et des pays ambitieux, les positions étaient trop éloignées et aucun cadre international pour lutter contre la pollution plastique n'a pu être créé. Aucun accord n'est cependant meilleur qu'un mauvais accord, selon OceanCare. Des mesures adressant l'ensemble du cycle de vie des plastiques et des mesures de protection cruciales pour les écosystèmes marins sont essentielles. Fabienne McLellan, directrice d'OceanCare, commente le résultat des négociations :
« Je suis extrêmement déçue. Quelle occasion manquée, que les océans ne peuvent pas se permettre. Cependant, aucun accord n'est meilleur qu'un mauvais accord. »

« Malgré le manque de résultats, ces négociations ont montré le meilleur et le pire de la diplomatie multilatérale. Nous avons été témoins d'efforts passionnés de la part du président et de la majorité des pays ambitieux – y compris des dirigeants progressistes qui, malgré l'énorme pression des États pétrochimiques, se battaient pour des mesures scientifiques et un accord efficace sur les plastiques. » « Le processus lui-même a utilisé un schéma éprouvé, en présentant d'abord un texte inacceptable, puis en revenant avec une version médiocre n'apportant que des améliorations marginales, mais toujours loin de ce qui est nécessaire pour résoudre la crise du plastique. Le nouveau texte a été présenté au milieu de la nuit, ce qui fait partie de la stratégie. Malgré des formulations intéressantes concernant les processus décisionnels et le financement, après un examen plus approfondi, les principaux éléments – contrôle de la production, contrôle des produits et des substances chimiques problématiques, protection de la santé humaine – sont presque tous basés sur le volontariat et difficilement renforçables au fil du temps. Les mesures importantes pour la protection des mers, pour lesquelles OceanCare s'est battu – y compris les réglementations sur les filets fantômes – ont été affaiblies. »

« Malgré la remarquable détermination de la majorité des États ambitieux à promouvoir de véritables mesures, une opportunité historique a été manquée. Il est encourageant que cela ait formé des coalitions et accru la sensibilisation mondiale à la pollution plastique de manière inédite. La base pour des mesures plus fortes est posée, mais la prochaine ronde de négociations doit tirer des leçons des enseignements pour éviter une impasse future. »

OceanCare continuera de lutter pour un accord ambitieux offrant aux océans la sécurité dont ils ont désespérément besoin.

Contact presse
Dániel Fehér
Porte-parole d'OceanCare :
+49 176 62001877
dfeher@oceancare.org