bonus.ch sur l'assurance automobile : Près de 50 % des assurés en Suisse sont touchés par une augmentation des primes

Depuis 2010, les assurés en Suisse peuvent chaque année exprimer leur satisfaction quant à leur assurance automobile sur le comparateur en ligne bonus.ch. L'enquête 2025 traite également de sujets tels que les augmentations de primes, la popularité des voitures électriques et le changement d'assurance. Voici les principales conclusions de cette enquête.

Augmentation générale des primes d'assurance automobile en Suisse : Près de la moitié des assurés doivent payer plus.

Au cours des deux dernières années, de nombreux assureurs ont augmenté leurs primes. Les raisons invoquées incluent l'inflation, des coûts plus élevés pour les pièces détachées, l'augmentation des coûts de réparation et une fréquence accrue des sinistres, notamment due aux mauvaises conditions météorologiques.

Pendant cette période, 48% des personnes interrogées ont déclaré être concernées par une ou plusieurs augmentations de leurs primes d'assurance automobile : 32% pour 2025, 11% pour 2024 et 5% pour les deux années.

La Suisse italienne est la plus touchée par les augmentations de primes, avec 55% des assurés concernés, contre 48% dans les autres régions. Rien qu'en 2025, 44% des personnes interrogées italophones ont reçu une augmentation de prime, contre 38% des personnes interrogées en Suisse romande et 34% en Suisse alémanique.

Différences significatives entre les assureurs.

Les augmentations des primes d'assurance automobile ne sont pas uniformes chez tous les prestataires. L'enquête révèle des différences significatives entre les assureurs : 23% des assurés de La Mobilière ont reçu une augmentation, contre 62% chez Zurich, soit près de trois fois plus. Ces différences reflètent les stratégies tarifaires variées face à l'augmentation des coûts du secteur.

Malgré cette augmentation des primes d'assurance automobile, seuls 12% des assurés en ont changé.

Il convient de rappeler que les assurés peuvent résilier leur contrat en dehors des délais habituels en cas d'augmentation générale des primes, non liée à un sinistre personnel.

Cependant, seuls 12% des personnes interrogées ont pris des mesures pour changer de fournisseur. Ce faible taux de changement illustre une forte propension à la fidélité - ou à l'inertie - des assurés face à l'augmentation des prix. Plusieurs facteurs peuvent l'expliquer : une méconnaissance des possibilités de résiliation, la perception d'une gestion complexe ou une confiance persistante envers l'assureur actuel. Compte tenu des différences tarifaires importantes entre les différentes compagnies d'assurance, une réévaluation de la couverture pourrait offrir une opportunité d'économies substantielles.

Assurance automobile : Pourquoi un tel niveau de fidélité ?

La qualité du service (43%) est la principale raison de fidélité, suivie par le niveau des primes (30%) et les services offerts (20%). Pour une minorité (7%), le manquement au délai de résiliation est la raison de maintenir le contrat.

Assurance automobile : Quelles sont les raisons d'un changement ?

Les personnes interrogées justifient leur changement principalement par le niveau des primes (40%), suivi par l'achat d'un nouveau véhicule (22%) et les offres concurrentes (18%).

Voitures électriques : Quelle est la position de la Suisse ?

En Suisse, la croissance du marché des voitures électriques a ralenti l'année dernière. Selon les chiffres de l'association auto-suisse, 66'677 nouvelles immatriculations de véhicules électriques ont été enregistrées en 2024, contre 75'690 l'année précédente, soit une baisse de 12%. L'Office fédéral de la statistique (OFS) indique que la part de véhicules entièrement électriques dans les nouvelles immatriculations est passée de 21% en 2023 à 19% en 2024.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce désintérêt :

L'exemption fiscale de 4% pour les véhicules électriques a été supprimée depuis janvier 2024.

La récente hausse des prix de l'électricité (en moyenne 27% en 2023 et 18% en 2024 selon les données de la Commission fédérale de l'électricité).

La réduction ou la suppression des subventions directes pour l'achat d'un modèle rechargeable, selon les cantons.

Ces changements semblent avoir affecté la dynamique du marché. Les chiffres de bonus.ch montrent également un déclin de l'intérêt du grand public pour l'électromobilité : en 2025, 77% des personnes interrogées déclarent ne pas envisager l'achat d'un véhicule électrique. Seuls 13% envisagent un achat, tandis que 10% déclarent déjà posséder une voiture électrique.

La part des personnes possédant un modèle rechargeable est passée de 3% en 2021 à 5% en 2022, 7% en 2023, puis 8% en 2024, atteignant 10% en 2025. De même, les intentions d'achat sont historiquement basses (13%, alors qu'elles étaient de 24% il y a trois ans) et le désintérêt n'a jamais été aussi marqué (77% de la population ne prévoit pas d'achat, contre 74% l'année précédente).

Voitures électriques : Quels sont les aspects négatifs ?

Le débat sur la voiture électrique est encore largement dominé par des considérations environnementales. La question de l'empreinte carbone réelle des modèles rechargeables, notamment par rapport aux véhicules à moteur thermique, divise encore les avis. Parmi les personnes interrogées, 27% citent l'impact écologique des batteries - en particulier lors de leur fabrication - comme principal inconvénient. Suivent le prix d'achat élevé (24%), l'autonomie limitée (20%) et l'infrastructure de recharge insuffisante (16%) comme obstacles persistants à une acceptation plus large.

Voitures électriques : Quels sont les aspects positifs ?

L'argument écologique reste pour 28% des personnes interrogées (contre 39% en 2022) le principal avantage des voitures électriques, mais la perception générale semble se détériorer. La part des personnes ne voyant aucun avantage dans les véhicules rechargeables continue d'augmenter : elle était de 20% en 2022, 23% en 2023, 27% en 2024, atteignant maintenant 29%, représentant pour la première fois la majorité.

Parmi les autres avantages figurent les économies sur les coûts d'exploitation (16%), la maintenance simple (11%) grâce à une mécanique plus fiable et le confort acoustique (10%) grâce à un fonctionnement plus silencieux.

Voitures électriques : Quelles sont les différences régionales ?

Les germanophones montrent le moins d'intérêt pour les voitures électriques : 79% d'entre eux ne peuvent pas envisager l'achat d'un tel véhicule, contre 76% des francophones et 74% des italophones. En outre, les intentions d'achat sont plus faibles en Suisse alémanique (12% contre 14% en Suisse romande et 16% en Suisse italienne), tout comme la possession d'une voiture électrique (9% contre 10% dans les autres régions).

Enquête de satisfaction 2025 sur les assurances automobile suisses

Chaque année, le portail de comparaison bonus.ch fait le point sur les assurances automobile en Suisse. Plus de 1'500 utilisateurs ont pris le temps de répondre aux questions d'une enquête comprenant les catégories suivantes : clarté des informations fournies, traitement des sinistres, délai de remboursement, rapport qualité-prix et service client. Les réponses ont été converties en notes de 1 à 6, 6 étant la meilleure note. Voici les conclusions tirées de l'étude.

Satisfaction globale 2025 - Moyenne suisse

En 2025, les clients sont globalement satisfaits de leur assurance automobile et attribuent une note moyenne de 5.2 sur 6, correspondant à la mention "bien". Les différences entre les prestataires sont faibles (0.5 points), ce qui indique une concurrence particulièrement intense sur le marché.

La Mobilière reste l'assureur automobile le plus apprécié des Suisses avec une note globale de 5.5 ("très bien"), se positionnant à nouveau en tête du classement bonus.ch - pour la 14ème fois consécutive.

Vaudoise occupe la 2ème place avec une note de 5.3, tandis que Helvetia et TCS complètent le podium (5.2).

Différences entre les régions linguistiques

Alors que les Suisses alémaniques (5.2) et les Suisses francophones (5.2) s'accordent pour qualifier leur évaluation de "bien", les Suisses italophones sont les plus difficiles à satisfaire et attribuent en moyenne la note de 4.8, "plutôt bien".