Étude mondiale : Le potentiel des végétations naturelles est plus diversifié que prévu

18.07.2025 | de Haute école spécialisée bernoise

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Haute école spécialisée bernoise

18.07.2025, Une étude internationale utilisant un nouveau modèle mondial de végétation offre un nouveau regard sur la végétation : elle mesure dans quelle mesure le climat, mais aussi le feu et les herbivores façonnent les paysages naturels. Les chercheurs – parmi lesquels le Prof. Claude Garcia de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale BFH-HAFL – appellent à une révision des approches en matière de restauration écologique.


Au cours des dernières décennies, les limites planétaires ont été dépassées, notamment en ce qui concerne le changement climatique et la perte de biodiversité. Pour y remédier, l'ONU a proclamé la période 2021 à 2030 comme la "Décennie pour la restauration des écosystèmes". Jusqu'à aujourd'hui, l'accent a été mis principalement sur le reboisement, même dans des zones qui ne sont pas naturellement boisées. Cela a conduit à de nombreux échecs de programmes de plantation, bien documentés dans la littérature scientifique.

Dans l'étude publiée dans Nature Communications, les chercheurs proposent un changement de paradigme. Grâce à un modèle global inédit, ils présentent la première carte complète montrant le potentiel de végétation naturelle de la Terre, y compris les arbres, les herbes, les arbustes et même les zones naturellement dépourvues de végétation.

La nature pourrait être différente.

Sous la direction du Prof. Jean-François Bastin de l'Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, et co-rédigée par des experts de 17 pays – y compris de la BFH-HAFL – l'étude montre à quoi pourraient ressembler les écosystèmes terrestres sous différentes influences écologiques ; pas ce qui devrait être, mais ce qui pourrait être.

« Nos modèles montrent que la nature peut sembler bien différente de ce que nous voyons aujourd'hui – et dans quelle mesure », explique Claude Garcia, co-auteur de l'étude et professeur en gouvernance des paysages forestiers à la BFH-HAFL. « Avec cette carte, nous pouvons maintenant illustrer à quel point une forêt ou une savane à un endroit précis est improbable. Nous montrons la difficulté de restaurer ou de maintenir un écosystème – et comment la nature est susceptible d'évoluer. »

Penser au-delà des forêts.

Le modèle montre que 43 % de la surface terrestre pourrait être naturellement couverte par des arbres, 39 % par des herbes et des arbustes, et 18 % des surfaces seraient naturellement dénuées de végétation, sauf pour les lichens, les mousses et les plantes annuelles. Grâce à des scénarios jusqu'en 2050 concernant les incendies, le broutage par la faune et le changement climatique, les chercheurs montrent à quel point les décisions de gestion des paysages influencent la couverture terrestre ; par exemple, de nombreux herbivores peuvent réduire la proportion de forêts de 55 à 11 % dans les Alpes dinariques. Le feu contrôlé peut modifier la couverture arborée de plus de 20 % selon son intensité. Les incendies et les herbivores sont des facteurs décisifs pour la protection et la restauration des écosystèmes – et l'étude montre à quel point leur influence est importante.

L'étude a utilisé des données provenant de plus de 17 000 zones strictement protégées pour modéliser les modèles de végétation naturelle. Le modèle repose sur plus de 40 000 zones d'essai et six grands ensembles de données climatiques, intégrés grâce à la modélisation IA (réseaux neuronaux). Claude Garcia a contribué aux fondements théoriques et à leur traduction en scénarios "Et si".

Les auteurs mettent en garde contre les solutions universelles.

Le directeur de l'étude, Jean-François Bastin, souligne que les résultats en matière de restauration ne sont pas prédéterminés. Ils doivent être soigneusement réfléchis avec les acteurs locaux pour chaque paysage, car « si nos décisions ne sont pas informées, l'échec devient la norme ». Claude Garcia souligne : « Les paysages ne se créent pas simplement – nous les façonnons ensemble avec la nature. »

Le modèle est accessible et facile à utiliser. Il permet aux acteurs de la conservation d'examiner, pour chaque région, l'influence possible de la fréquence des incendies et de la présence d'animaux sauvages sur l'équilibre entre arbres, herbes et surfaces ouvertes.

Contact pour les demandes médiatiques:

Prof. Dr. Claude Garcia Professeur en gouvernance des paysages forestiers Haute école spécialisée de Suisse occidentale BFH-HAFL claude.garcia@bfh.ch +41 76 244 04 73 (en anglais, français, espagnol)

Bettina Jakob Responsable communication Haute école spécialisée de Suisse occidentale BFH-HAFL bettina.jakob@bfh.ch +41 79 303 36 55


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Source : Haute école spécialisée bernoise, communiqué de presse

Article original en allemand publié sur : Globale Studie: Potenzial für natürliche Vegetationen vielfältiger als gedacht


Traduction automatique depuis l’allemand avec l’aide de l’intelligence artificielle. Contenu relu pour le lectorat francophone. Seul le texte original du communiqué de presse fait foi.